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La Chapelle |
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La Duchère L'Ile Les Grassenières |
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La Frasse |
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La Vy |
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Le Baptieu |
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Le Cugnon |
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Le Cugnonnet La Revenaz La Berfière |
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Les hameaux
Le
village des Contamines Montjoie est entouré de nombreux hameaux : le Baptieu, la Berfière, le Champelet, la Chapelle, la Chovettaz, le Cugnon, le
Champele, les Echenaz, la
Favière, la
Frasse, les Hoches, le Lay, les Loyers, le Nivorin, le Molliex,
la Revenaz,
Tresse et les Coppiers, la Vy,
le Quy.
Tresse et Les
Coppiers
En
arrivant de Saint Gervais les Bains, les hameaux de Tresse et Les Coppiers
marquent l’entrée aux Contamines Montjoie côté nord est.
C’est
une ancienne voie de passage (de la Tarentaise à la vallée de Chamonix).
Au Moyen âge
« Coppiers » désignaient les défrichements. La forêt de Tresse garde
la trace d’anciens défrichements et d’exploitation forestière.
La fruitière de Tresse
était alimentée en lait par les fermes de la Villette et de la Gruvaz. La coopérative
regroupait les habitants des Contamines Montjoie, les villages de St Gervais,
les Praz, Bionnay, le Champel, la
Gruvaz et Saint Nicolas de Véroce.
Actionné par une
manivelle depuis la Gruvaz,
un câble permettait le passage au dessus du torrent de Miage des
« boilles » ou « boyes » contenant le lait. Le hameau de Tresse est partagé entre
les communes des Contamines Montjoie et de St Gervais les Bains. L’ancienne
route passait par la Gruvaz pour aboutir à
Tresse d’en haut (Commune de St Gervais). En 1920, on comptait deux cafés dans le
village.
Aux Coppiers, vers 1900, il existait un
magasin d’épicerie et de quincaillerie. Plus tard, les voyageurs seront
accueillis au Café des Coppiers.
Le Champelet
Le
Champlet en 1289 deviendra « Le Champelet » vers 1730, un diminutif
de Champel signifiant : cultivable ou, petit champ.
La Frasse
Dès
1730, la Frasse
équivalant de Fréney signifie « le
lieu où poussent des frênes ». Les habitants se nomment les Frassèrans. Une chapelle existait au lieu dit Les Cours sous le vocable
de Saint Théodule. Cette chapelle a été détruite.
C’est
une des entrées de la Réserve Naturelle
des Contamines Montjoie et l’itinéraire
vers les refuges de Truc et de Miage.
Les loyers
Les
noms Loviers, Louïers, Loyers signifient prairie humide. Rappel des
nombreuses crues du Bon Nant et du Nant d’Armancette.
Du
haut de ses tours, le château « Montjoie » surveillait toute la
vallée jusqu’au Col de Bonhomme. Son emplacement était stratégique.
Les
marchands payaient un péage. Le nom de « loyers » viendrait peut être
de ce péage.
En
1937, sera construit le premier téléski aux Loyers.
Le Cugnon
Déjà
en 1467 le Cugnon s’orthographiait de la même manière signifiant : recoin,
angle entre la forêt et les torrents d’Armancette et du Bonnant. Les habitants
sont les Cougnards ou Cugnonards.
Quelques
chalets du Cugnon sont caractéristiques
par le balcon semi-fermé appelé « loge ». Le toit est très débordant
pour abriter les portes de l’écurie, de la neige. Cinq éparrons dominent la
loge sur une ferme datant de 1831. Sur l’un des éparrons est gravé Napoléon sur
son cheval.
C’est grâce au cahier de Robert Bessat (père
d’Hubert Bessat) que la reconstitution du village du Cugnon a été effectuée à
partir de 1730. Il décrit un habitat très regroupé par des habitations
partagées par plusieurs familles.
La
« Tsantine » était une demeure isolée en amont du village.
Très certainement le surnom d’une femme.
Sur la façade de la ferme Raddaz Francoeur figure
un cadran solaire datant de 1788 et un éparron d’avril 1790.
Les Hoches
Le
mot « oche » ou « ouche » signifie terre labourable.
Sur
le devant d’une maison on peut lire : « Expensis E G Galliard CM
1633 ( G 1683 G ). » et admirer
un beau cadran solaire en bois portant l’inscription Mermoud.
En
passant le ruisseau des Meuniers on arrive devant la ferme natale de
l’astronome Alexis Bouvard..
Alexis
Bouvard :
l’astronome français, est né le 27 juin 1767 au
hameau des Hoches aux Contamines Montjoie. C’était le fils d’un
laboureur.
La Chapelle
Au
cours des siècles, la « Chappelle » perdra un « p » et
vers 1730 deviendra La
Chapelle.
Le
hameau de la Chapelle
doit son nom à la chapelle fondée par Nicolas Bouvard en 1662, suite à un
éboulement. La chapelle est au coeur du hameau.
Sous le vocable de Saint Clair (guérisseur des
yeux), Saint Martin (patron des maroquiniers et des couturiers), Saint Antoine
(patron des voyageurs et des animaux de bâts : chevaux et mulets).
Elle
a été reconstruite au XIXème
siècle et
fut bénite le 29 juin 1851 par l’évêque d’Annecy. L’inscription
est lisible au-dessus de la porte et rappelle que Monseigneur Rendu
évêque
d’Annecy accorde 40 jours d’indulgence à tous ceux
qui diront Saint Clair,
Saint Martin, Saint Anthoine.
Les
tableaux représentant les saints sont placés au-dessus de l’autel.
Les
habitants se nomment les Chapellans.
L’origine
des chapelles remonte vers 1471. Aux Contamines, seules demeurent les chapelles
du hameau du même nom et du Baptieu.
Le Molliex
Le
Molliex sera orthographié : le Molliet, Molliex ou Mollier en 1730 et
aujour’hui : Molliex. En patois le « môlye » signifie terrain
humide, spongieux.
Christian
Jacquemoud y élève vaches, moutons, ânes, chiens,
chats.... A Servoz, la vache
Obelixe a déjà été sacrée
« reine ». Il travaille également à
la
scierie familiale.
La Favière
La
« fâva » en patois signifie fève : l’endroit où l’on plantait
des fèves.
La Revenaz
La Ravinaz puis la Ruyna en 1357 signifie un
terrain raviné. Un ancien éboulement aurait détruit des habitants.
A
côté du four à pain, se dresse l’oratoire consacré à la Sainte Famille portant
l’inscription « Gesu Maria Guseppe
».
Le Cugnonnet
Diminutif
de Cugnon et même sens. En 1638 : Le Cognonet.
La Chovettaz
En
1730 le nom du hameau
s’orthographie Chouvettaz.
En
Val d’Aoste (Italie) « la shavouna » signifie l’extrémité d’un champ.
Josiane et Roger
Mattel sont éleveurs. Ils maintiennent
l’élevage de reines : les traditionnelles vaches d’Hérens.
La Berfière
La
bèrchère ou brèchère est une large planche
mobile où le berceau était posé
pour traverser le torrent.
Nivorin
« névolâ » ou « nivolâ »
signifie en patois neiger par grand froid ; temps glacial.
Le
Nivorin est le hameau le plus froid des Contamines Montjoie.
« La Société d’Equipements
Touristiques et Sportifs des Contamines Montjoie » sera créée en 1946. En
janvier 1949, Placide Mollard,
implantera un téléski sur les pentes du Nivorin avec 300 m de dénivelé.
Le Raccart
Lieu
dit jouxtant le « Nivorin d’en bas »
après le pont des Loyers. Au centre du
village, l’hôtel du Bonhomme accueillera la première noce des Contamines. Les
suivantes se dérouleront au-lieu dit « Le Raccart »à l’’emplacement
du restaurant « Le Savoisien ».
La
Vy
« vi »
en patois signifie chemin. Le chemin menait du Pont des Loyers au Baptieu. Le
hameau est souvent menacé par les crues du Bon Nant. Des Eparrons figurent sur
une maison.
Les Echenaz
« Lé shnâ » en patois signifie
conduits creusés dans le bois pour amener l’eau aux scieries ou aux moulins.
Ces canaux sont aussi nommés bèdzères, bédières ou biefs.
Le
hameau des Echenaz est le refuge de Francis Callamard, agriculteur mais aussi
guide de haute montagne.
Francis
possédait une concession transmise de père en fils. A l’aide de son corbillard
hippomobile et sa fidèle « Hedi », il accompagnait les villageois à
leurs dernières demeures.
Les
hameaux du Baptieu et des Echnaz, coincés entre le Nant Rouge sont la proie de
ses crues.
Le Baptieu
En
patois « batseû » signifie battoir, foulon à chanvre.
Baptieu
avec le « p » ajouté comme
dans baptême ou baptiser imitant la façon d’écrire des notaires et des curés...
ou en référence à la Chapelle Marie
Madeleine. Les habitants se nomment les Batsolards.
Au
moyen âge, le hameau du Baptieu était le plus peuplé du Val Montjoie.
Les
vieilles fermes du Baptieu datent du XVIIIème siècle et du début du XIXème
siècle.
La Chapelle Marie Magdelaine au Baptieu
a été reconstruite en 1679 par Pierre Raddaz et Nicolas Callamard.
Les
greniers du BAPTIEU :
Aux
hameaux du Baptieu et des Echenaz, s’élèvent des « greniers » en
pierres maçonnées à la chaux datant probablement de la première moitié du
XVIIIème siècle. Ils sont édifiés sur une base de madriers superposés,
chevillées et équarris à la hache. Les essences choisies sont le mélèze,
l’épicéa, et moins souvent le frêne. Ils sont semi-enterrés pour épouser la
pente. Bâtis sur des fondations résistantes, ces greniers comportent un
rez-de-chaussée » avec un ou deux étages.
Les
toits sont confectionnés en ancelles ou lauzes.
Des
petites ouvertures avec barreaux en fer forgé filtrent la lumière. Les portes
des caves présentent un arrondi en tuf (cargneule).
Le
Baptieu était le carrefour des routes en direction du Beaufortin par le Col du
Joly et du Val d’Aoste par les cols du Bonhomme et de la Seigne. Les Baptseulards
s’étaient spécialisés dans le négoce du vin. Ils se ravitaillaient dans la
plaine de Montmélian à l’aide de chars pour le revendre aux voyageurs.
Les
caves témoignent le passé d’un commerce de vin. Les habitants ont très tôt
compris les avantages liés à ce « passage obligé », en l’occurrence
très lucratif.
En 1920 le hameau du Baptieu possédait encore
un bistrot « Le Caboulot »
mais, en 1923, poussé par l’avalanche il percuta la remise Roch Dupland.
Le
battoir à chanvre était installé au Baptieu. En période hivernale, les hommes
mondaient le chanvre et les femmes le filaient et le tissaient.
Le
hameau du Baptieu était souvent la proie
des avalanches de la combe du Mont Joly.
Explication plausible de la
construction en pierres des « greniers » résistants ainsi au souffle
de l’avalanche. En 1961, l’avalanche de la combe a détruit les remises et
ruchers.
Polka,
la jument franc comtoise d’Edmond Callamard balade les touristes lors de la
période hivernale.
Roland
Bouvard est le créateur de la première école de ski de fond en Haute Savoie au
cours de l’année 1971.
La Chapelle du Baptieu a été
construite sur l’emplacement d’une ancienne chapelle sous le vocable de Marie
Magdeleine. Edifiée en 1679 par Pierre Raddaz et Nicolas Callamard, elle
possède une magnifique porte surmontée d’un arc en anse de panier.
Le Lay
Le
« lé » en patois signifie lac.
Le Bon Nant s’étendait jusqu’au hameau du Lay lors des crues en formant un lac.
Le
hameau du Lay est lové entre le Nant Rouge et les pentes du Chon. Le
débordement du Nant Rouge, le 24 juillet 1969, a emporté les ruines
des fermes abandonnées au pied du Chon.
La signification d’après Hubert Bessat dans son article sur les noms des lieux :
« Le Lay en 1561, le Lays et
Lait en 1730, dernier hameau de la paroisse de la Gorge vers l’aval, montre,
par son nom même, qu’autrefois le Bonnant s’étendait largement au-delà de ses
rives lors des crues. Il formait un véritable lac (lè en patois) qui laissait
la place, en se retirant à des zones de mouilles et de glières ».
Le
village se dépeuplera lors de l’immigration.
* * *
Tresse |
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L’ancienne paroisse de
Notre Dame de la Gorge
L’ancienne
paroisse de Notre Dame de la
Gorge comprenait les hameaux : Le Praz, Les
Grassenières, l’Ile, La Duchère,
le Pontet, Notre Dame de la
Gorge.
Le Pontet : petit pont pour
permettre de franchir le Bonnant.
En
hommage à Gérard Roncoroni (2004) le Football Club des Contamines Montjoie a
rebaptisé le terrain de football situé au Praz. Une stèle a été édifiée.
La Gorge : (Cura Gorgie en
1345, Gorgia en 1377-1379, la
Gorge en 1375-1561,1595 et 1602) La profonde gorge du Bon
Nant ferme le vallon. Le site de Notre
Dame de la Gorge
remonte au XIIème ou XIIIème siècle. Lieu de passage très fréquenté en raison des divers
pèlerinages et de l’itinéraire le col du Bonhomme vers l’Italie.
En
1338 le site de Notre Dame de la
Gorge était déserté, il ne restait plus qu’une trentaine de
familles. En 1376, les voyageurs étaient accueillis dans une auberge.
La Duchère : Les mots patois
« douè », « duche » signifient « source, conduit
d’eau ». La Duchère
se nommait la Déserte
vers 1730 à cause de son emplacement inondable et très éloigné en fond de
vallée.
Jadis, la route principale longeait le Bon Nant du
côté de la Duchère. Sur l’autre rive, un chemin
mal entretenu, partait du pont des Moranches pour aboutir en fond de vallée à la Gorge.
Dès 1929, ce chemin deviendra la route actuelle.
L’Ile : « Lilèta » désigne « eau stagnante »,
tourbières, terre inondable à proximité d’un torrent. Le secteur de l’Ile est
assez marécageux.
Le Praz : Le Praz déjà en
1467. Ce hameau n’est plus habité en permanence depuis 1914. Le mot « pra
» désigne pré pâturage.
* * *
(Références :
Les noms de lieux d’une commune savoyarde Hubert Bessat)
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Le Lay |
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Le Nivorin Le Raccart La Chovettaz |
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Le Plan du Moulin et le Molliex |
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Le Pontet |
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Les Echenaz |
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Les Hoches |
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Pré Revenaze |
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