Les
contre-fiches ou
Eparrons
en
Val Montjoie

En
façade, sous les toitures des chalets et des maisons, un
élément en bois
encastré en oblique assure la stabilité de la
charpente en soutenant la poutre
faîtière. Cet élément en
bois se désigne par le nom de contrefiche ou jambette.
A
partir du XVIIIème siècle, sous les toits des
façades apparaissent les
contrefiches gravées et sculptées au couteau ou
à la gouge et quelquefois peintes
de couleurs vives. Objet de protection pour la maison et ses habitants,
la
contrefiche comporte, outre la date de construction et le nom du
propriétaire
une croix, un monogramme du Christ, des devises pieuses ou morales. Par
ces
diverses sollicitudes, la contrefiche attire la protection pour la
famille et
protège des incendies, avalanches, inondations....
Le
nom du charpentier, s’il n’est pas le
propriétaire n’apparaît que
très
rarement.
Entre
1814 et 1840 de nombreuses maisons possèdent leurs
contrefiches.
Sophie
Villemin est à l’initiative du mot
« éparron ». Lors de
son mémoire, consacré
à l’étude des contrefiches en Val
Montjoie datant de 1978, ayant pour titre
« un art méconnu :
l’éparron », elle nomme les
contrefiches par
« éparron ».
Au
hameau du Cugnon, la ferme de 1831 affiche 5 éparrons
au-dessus de la loge.
D’autres
dessins sont représentés comme la gravure de
Napoléon sur son cheval.
Au
hameau du Baptieu nombreux sont les éparrons en
façade.
Le
plus ancien éparron répertorié dans le
Val Montjoie date de 1643 et se situe au
hameau du Nivorin.
A
part les motifs religieux on retrouve
d’autres motifs :
corbeilles de
fleurs, colombes, cœurs, couronnes,
lune et soleil....
Le
Val Montjoie possède le plus grand nombre
d’éparrons.
En
Haute Savoie de nombreux éparrons figurent sur les anciennes
fermes et maisons
à Megève, Combloux, Cordon, dans le Haut Faucigny
et Chamonix. Cette tradition
est également présente en Savoie, Maurienne,
Tarentaise.
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