Jadis, le hameau de
St-Martin s’appelait Pont Saint Martin ou encore Saint Martin de l’Orme (grâce
à un grand orme).
La
paroisse de St-Martin est une des plus anciennes du Haut-Faucigny.
St
Martin de Tours a été choisi comme St Patron car protecteur, en Savoie,
des voyageurs, des passages et des ponts.
Une forteresse
redoutable, le château de Charosse, antique fief des comtes de Genevois dont
Jacob de Pont Saint Martin, chanoine de Lausanne, était dressée à
St-Martin.
En 1793, Miribel, hameau
voisin de Saint Martin, fut le témoin de sanglants combats entre les
Français et les Sardes. On raconte qu’aujourd’hui encore, les habitants du
petit hameau retrouvent quelques ossements et des armes provenant des ces
violents combats.
Miribel possédait aussi
un petit manoir, résidence d’une famille de ce nom, qui juste avant la
révolution possédait aussi la
Tour de Disonche à Sallanches. (Voir cette page).
Le pont de
St-Martin
Construit
vraisemblablement depuis l’époque gallo-romaine, il relie alors Genève à Passy.
Ce
pont commandait la route qui passait sur la rive droite de l’Arve.
Le
pont de St Martin était jadis fortifié. Des péages y été établis.
Ce
pont était emprunté pour relier Sallanches et le Val d’Arly ou le Val
Montjoie.
Il
servait de passage obligatoire et permettait d’arrêter les lépreux et
pestiférés.
Près du Pont de St-Martin
existait une maladrerie (XIIIe au XVIIe) avec une Chapelle connue sous le
vocable de Saint-Lazare et Sainte-Marie Magdeleine.
Cette
Chapelle a disparu dans les années 1950.
Les crues emportaient
fréquemment ce pont qui sera finalement reconstruit en 1783 par Claude-Joseph
Simond de Cluses.
C’est
une belle arche de pierre de Magland ornée sur l’un des parapets de la Croix de Savoie et de la
couronne royale avec la date 1784.
Les inscriptions ont été
détruites en partie par les révolutionnaires en 1795.
Le
Pont de St Martin étant classé « monument historique » ne peut plus
être détruit.
Un
nouveau pont sera construit en amont le 4 août 1932.
Les églises de paroisses
de montagne sont généralement reconstruites en style baroque. L’Eglise de
Saint-Martin est une des toutes premières à être rebâtie. Ses travaux
s’achèveront en 1681 et elle sera consacrée en 1688.
Le tourisme prend de
l’ampleur et l’aubergiste Chesney, accueille les voyageurs à l’auberge du Mont
Blanc construite en 1789.
Une
auberge relais de chevaux est créée également.
Des
écrivains célèbres séjourneront à St-Martin. En 1860, Napoléon III et
l’Impératrice Eugénie constateront l’état médiocre de la route et l’Empereur
décidera de la construction d’une nouvelle route sur la voie
opposée.
A la veille de la
seconde guerre mondiale, il n’y a donc plus l’activité touristique
florissante et l’installation d’un chantier d’extraction et de concassage de cailloux,
à l’origine de carrières aujourd’hui transformées en lacs : « les
lacs des Ilettes », participe à la fermeture des hôtels.
L’hôtel
l’Hermitage deviendra le pensionnat Saint-Joseph (Lycée actuel).
En 1977 St Martin sur Arve
sera absorbée par Sallanches.
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