LE
PRIEURE DE MEGEVE
Les
Bénédictins ont fondé le
Prieuré entre 1080 et 1085. Ils ont appris aux paysans
à défricher les terres pour les rendre
cultivables.
Suite
à la dissolution prononcée par le Pape
Clément XIV, en 1773 les Jésuites
quittèrent
définitivement le prieuré de Megève.
En 1799, l’église de Megève est rendue
au
culte
1860
sera l’année de l’annexion de la France
(Napoléon III
empereur depuis 1852).
Une
tension naîtra entre l’Eglise et l’Etat
républicain et se concrétisera dans les
années 1901-1904. Sous la présidence de Loubet,
la séparation de l’Eglise et de
l’Etat (IIIème
République) sera prononcée en 1905.
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L’église
est placée sous le vocable de Saint Jean Baptiste. La date
de 1692 est gravée
sur la grande porte d’entrée. Sa construction sera
achevée en 1695.
La
chapelle est dédiée à Saint
François de Sales.
L’église
sera agrandie en 1872 et le presbytère sera
surélevé en 1836.
Dès
la fin du XIXème siècle, la place de
l’église, jardin et cimetière, sera
transformée
Le
clocher à bulbe, de pur style roman datant de 1754,
s’élance vers le ciel de ses 43 m.
Détérioré,
il fut reconstruit
à la restauration
Sarde et revêtu de cuivre.
Un
carillon de six cloches sera installé en 1783. Puis le
carillon portera 10
cloches
dont
deux de la période prérévolutionnaire.
Il rassemble des
cloches françaises : Paccard et Bollée,
des cloches
belges : Michiels et des cloches anglaises : Taylor.
En
1846, l’ancienne horloge et remplacée et sera
posée au même endroit sur la
façade nord de la tour du clocher.
Son
cadran, en tôle blanche, porte les chiffres des heures de
couleur noire.
L’horloge
sonne les heures et la demie.
La
nef sera construite en 1692 et ses voûtes
décorées en 1828 par l’italien
Mucengo.
Le
sculpteur luxembourgeois Echernoz a réalisé les
mystères du rosaire. L’autel
comporte les statues de Sainte Christine et Saint Aimé qui
ont été réalisées,
en 1852, par Joseph Socquet Juglard.
Les
bénitiers, en marbre noir, datent de 1778. Gimel a
réalisé le chemin de croix
Le
coeur, datant de la fin du XIVème siècle, possède des
colonnes de tuf et a été
rénové en 1984.
Le
tabernacle date de 1443. Le retable, réalisé par
le sculpteur de l’Empereur
d’Autriche, Ferdinand VI, date de 1731.
Les
quatre statues représentent :
Amédée de Savoie, Sainte Anne, Sainte
Elisabeth et Saint Joseph.
En
1842, l’orgue de Joseph Callivet remplacera celui
détruit à la révolution.
Les
orgues ont été rénovés en
1957.
Ses
jeux ont été portés à 18.
Ils comptent 3 191 tuyaux
de 1 à 5 m.
Après
plusieurs incendies, à la fin du XVIIème
siècle, le curé Orsy fit reconstruire
l’église, le choeur excepté.
L’église
sera reconstruite puis restaurée en 1955 par
l’architecte Henry Jacques Le
Même. Les façades extérieures ont
été rénovées en 1996.
L’église
est classée comme l’une des plus originales du
Haut Faucigny.
L’Anneau
Du Salut
Le
droit d’asile fut légalisé par
l’empereur romain Théodore I en 392 et
institué
en 441 au concile d’Orange.
Un
anneau dit : « Anneau du
Salut » était scellé dans le
mur
extérieur ou sculpté sur la porte principale de
l’Eglise comme à Megève.
Lorsque
l’église était fermée le
délinquant posait la main sur l’Anneau du Salut ce
qui
lui permettait d’échapper à la justice
séculière et le mettait à
l’abri,
momentanément. Il trouvait
asile dans
l’enceinte de l’église et en attendait
que son sort soit réglé entre la justice
ecclésiastique et la justice féodale.
Quiconque
enserre l’Anneau du Salut se trouve ainsi sous la protection
divine.
Au
prieuré Saint
Jean Baptiste, sur
l’Anneau du Salut se détache la croix symbolique
de Megève.
La
date de 1692 est sculptée sur la porte de
l’église.
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