Le nom « Arpenaz » provient du préfixe celtique « Ar » signifie eau vive et du suffixe celtique « pen » signifie tête rocheuse. 
D’une hauteur de 270 m la cascade d’Arpenaz domine le village de Luzier. 

Elle se situe sur la rive droite de l’Arve et est alimentée par le torrent « La Laiteuse ».

Lorsque souffle la bise la cascade prend la forme d’une « virgule » et l’eau pulvérise la paroi : portant le nom de :  « voile de la mariée ».

D’après l'orientation de l’eau de la cascade certains prévoient le temps.  

On observe le phénomène de plissements des roches dû à des forces opposées (force de convergence des plaques et réaction de la collision) déformant la structure géologique composée essentiellement de deux niveaux de calcaire (schiste).
Horace Bénédict de Saussure avait déjà observé le pli de la cascade en 1803. 

La cascade  fait partie du massif des Fiz comprenant la tête du Colonney (2692 m), l’ Aiguille Rouge (2636 m) et les Aiguilles de Warens ( 2544 m). 

La Cascade d’Arpenaz  est entourée des sommets :
La pointe de Bornand (1326 m), la Tête de Lassy (1653 m), le Rocher de Vange (1326m), 
la Croix de Fer ( 2337 m), l’Aiguille d’Aujon (2 398m) le chapeau Gayard (2 330m) et l’Aup de Véran (2 437 m).

Le Lançoir 

Au début du XXème siècle (dès 1911),  un passage  fut taillé, en encorbellement dans la falaise de la montagne de Véran dominant la gorge de la cascade de l’Arpenaz. 

Ce passage, appelé le Lançoir, permettait le « lancement des troncs » et facilitait la descente des billes de bois (troncs d’arbres) le long des rochers.

Les grumes, sous l’influence de leur poids, dévalaient  toute la hauteur pour arriver dans la vallée où les ouvriers des scieries les découpaient en planches. 

Cette technique s’avérait beaucoup trop dangereuse pour les hommes.
Par ailleurs, les « lanceurs de troncs » provoquaient souvent l’éclatement du bois et les troncs s’abîmaient pendant leur vertigineuse descente. 

La tempête de fin 1999 a dévasté la forêt et les arbres témoignent encore de cette catastrophe.

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